Abécédaire

Les petites lettrines, c’est rigolo pendant quelques années mais, après un certain temps, on a envie d’évoluer.
J’ai donc commencé un abécédaire utilisant les vers du poème Hypérion de John Keats.
Vous allez me dire qu’un abécédaire commence par un A et vous aurez raison, mais le poème commence quant à lui par un D, raison pour laquelle c’est ce que vous voyez ici.
Je ne suis pas très satisfait et c’est donc un brouillon, en compensation, je vous montre deux petites initiales toutes simples mais néanmoins jolies.

Me fecit

Parce que je ne la remercie pas assez de l’excellent travail qu’elle fait pour mettre en valeur mes compositions avec ses encadrements, parce qu’elle mérite d’être associée à part entière à mon travail, j’ai réalisé ce petit tampon pour ma femme.

Ça n’est bien sûr pas suffisant pour rendre compte de toute l’aide qu’elle m’apporte (vous vous doutez bien qu’elle ne fait pas qu’encadrer mes œuvres) mais elle pourra désormais au moins apposer sa griffe au dos des cadres.

Ecrire !


Un beau texte de Colette sur l’acte d’écriture extrait de La vagabonde.
Ce n’est qu’un fragment, elle en parle sous différents aspects, mais c’est celui qui a le plus retenu mon attention.
Qui sais, peut-être que je calligraphierai le reste un autre jour ?

J’ai été très influencé par Rudolf Koch dans cette composition, d’abord avec le titre en NEULAND, puis avec la gothique, inspirée de son livre des signes.

Et, pour apporter du contraste, j’ai choisi une humanistique moins « violente » pour la seconde partie du texte.

Les beaux jours sont enfuis…

…et viennent les ténèbres.

Je ne sais si c’est la fin de l’été qui approche, les différents événements peu réjouissants dans mon existence et plus globalement dans le monde, mais cette citation c’est imposée à moi récemment.
Elle est issue de la pièce Antoine & Cléopâtre de Shakespeare.

J’ai couvert un papier aquarelle d’encre ferro-gallique, papier que j’ai ensuite gaufré. Et une partie du texte a quant à elle été gravée sur zinc pour avoir à la fois le brillant et les ténèbres.

Le script utilisé est une copie approximative d’une gothique de Rudolf Koch qu’il faut que je continue à travailler pour véritablement me l’approprier.

Miroir, mon beau miroir…

… dis-moi que je suis le plus beau, sinon je te recasse en plus petits morceaux.

Inspirée par le kintsukuroi mais n’ayant pas la quantité nécessaire d’or sous la main, ma femme a réparé un ancien miroir brisé avec du kraft que je me suis chargé de décorer ensuite avec ce petit avertissement 😀

Les mouches

Un brouillon, réalisé il y a déjà bien longtemps.
Il s’agit de morceaux choisis de la pièce Les Mouches de Sartre. J’ai utilisé des gothiques différentes pour les différents personnages.
Les choses évidentes à faire pour la version définitive sont :
– utiliser un papier un peu meilleur que du mi-teintes
– supprimer les versales rouges, rester en monochrome + or, ptet insérer quelques cadeaux à la place
– revoir le script utilisé pour Oreste et Electre
– ajouter quelques passages supplémentaires
– et faire le tout sur un papier assez assez grand pour n’avoir qu’une seule colonne !

Si tout va bien, la version définitive verra le jour cet été.

Initiales XIIème siècle pour œuvres du XXIème

Assez content du résultat produit par la combinaison du gaufrage et de l’encre expérimentée sur le texte de Julien Gracq, j’ai décidé de rééditer l’expérience avec des lettrines copiées de manuscrits français du XIIème siècle.
Cette fois j’ai utilisé du brou de noix plutôt que de l’encre de Chine et je trouve le rendu tout aussi intéressant, jugez-en plutôt.

Connais-toi toi-même

…et tu connaîtras la nature et les dieux.

Cela fait plusieurs années que cette phrase était dans ma liste de choses à calligraphier. Après plusieurs essais de compositions très différentes, je crois avoir trouvé ce qui convient à cette phrase apposée sur le fronton du temple de l’oracle à Delphes.

Sénèque, un brouillon

Depuis plusieurs mois, j’avais ce papier du moulin de Kéréon dont je ne savais que faire. Très beau papier mais assez difficile à utiliser à cause de sa composition (lin + tourbe) qui lui donne une surface très rugueuse, voire accidentée.
Et hier soir, l’illumination : la cagette !
Je n’ai que très récemment commencé à utiliser cet « outil » pour calligraphier car il n’est pas vraiment fait pour les petits modules d’écriture et j’ai du mal à travailler en grand format, non pas que ce soit difficile mais je ne trouve pas ça très beau en général.
Bref, voilà donc un premier brouillon réalisé à l’encre de chine et cagette sur ce papier exceptionnel.

Je crois que je vais continuer dans cette voie, avec un module un peu plus petit quand même (ici les lettres font 6 cm de haut) et j’espère avoir rapidement une composition avec ce fragment d’un texte de Sénèque.