La chair est triste…

…hélas, et j’ai lu tous les livres

Fragment d’un poème de Mallarmé réalisé sur une page de dictionnaire (le livre par excellence).
Et, pour être un peu dans mon époque, j’ai calligraphié ces vers avec une plume palette en réinterprétant une police de caractère (donc une typographie), la COURIER NEW dont les espaces laissent à désirer et qui laissent toujours à désirer dans mon interprétation.

L’ensemble a été calligraphié au gris de Payne et, pour la décoration, un peu d’aquarelle avec du blanc et du bleu outremer.

La fureur de créer

Une nouvelle composition avec une NEULAND retravaillée sur un texte d’Emile Zola proposé par ma femme.
L’écriture a été réalisée avec un morceau de bois et de l’aquarelle (gris de Payne), la décoration s’inspire des fonds carrelés de la période gothique avec une ligne de fuite dont le centre est le O de la gloire à la pénultième ligne.

J’ai utilisé plusieurs bleus et gris ainsi que de la feuille d’or pour les petits éléments de décoration.
Le papier est un mélange de chanvre et de lin avec des inclusions de paille.

J’en profite pour vous rappeler que j’animerai un cours en ligne sur la NEULAND les 12 & 13 décembre.

Rêve du jour

Une oeuvre à 4 mains et surtout à deux cerveaux. Ma femme m’a proposé ce fragment de Germinal de Zola. Et nous avons travaillé tous les deux sur la composition, l’écriture, les couleurs.
Puis, bien sûr, une fois que j’ai eu fini de gribouiller sur le papier, elle a réalisé l’encadrement.
Je suis très heureux du résultat.

L’écriture est une humanistique du XVIème siècle, et je suis content d’avoir renoué avec un type de décoration plus ancien, le fonds carrelé pour la bande sur le côté.

Différentes dilutions de gris de Payne et de la dorure à la feuille pour apporter la lumière.

Bleu

Il semble que je ne puisse passer à une autre couleur ces derniers temps.
Et le vitrail réalisé il y a quelques temps m’a donné envie de revenir sur ces motifs.
Cette fois, j’ai « inventé » une petite rosace, gaufrée puis filigranée.
Le gaufrage est moins élaboré, mais ça reste une petite (8 cm de diamètre) réalisation plaisante.

La pesanteur, redonnez-la au poids de la terre

Quatrième et dernière version de mon fragment des Sonnets à Orphée de Rainer Maria Rilke dont je vous parlais ici.
La première version encrée ne me satisfait pas alors j’ai changé pour un lettrage en creux pour la version originale et une version très petite et allongée pour la traduction française.

Le tout est fait sur papier aquarelle, encre ferro-gallique et bleu de prusse

Genesis

Ma version de la Genèse, en langage informatique (php) et en couleurs (comme dans mon éditeur de code), avec l’affichage du résultat.

On commence par se connecter au serveur caelum (le ciel) avec le nom d’utilisateur Moyses et le mot de passe rubusarderet (buisson ardent) pour accéder à la base de données genesis.
Si la connexion échoue, le système affiche un fragment d’un épigramme de Martial : Il n’y a pas de dieu, le ciel est vide.
Sinon, on cherche les images de la Genèse et on les affiche par ordre croissant.
En cas d’échec pendant cette étape, un fragment du texte de la Vulgate s’affiche : terra est inanis et vacua.

Le texte et les symboles sont inspirés de la NEULAND avec l’introduction de formes onciales d’abréviations et de ligatures.
Puis il y a les images, à l’encre ferro-gallique des différents jours :
séparation de la lumière et des ténèbres
séparation des eaux du haut et du bas
séparation de la terre et de l’eau et création des végétaux
création de la lune, du soleil et des étoiles
création des oiseaux et des poissons
création des animaux et de l’homme
repos

Une prière

En cette période difficile, quelle que soit notre confession (j’y inclus les athées et les agnostiques), nous prions tous pour que les choses s’améliorent.
Voici donc le résultat d’une petite commande qu’un ami m’a faite il y a quelques temps.

dorure à la feuille sur gesso, aquarelle, pigments et gomme arabique sur papier.